
Les citations du Papapapam dans la Pop Music
Beethoven constitue l’une des figures centrales de la musique classique, mais pas seulement. Preuve de son aura constante et de son influence au sein de toutes les musiques, notre billet du jour s’attardera à étudier les citations de sa plus célèbre formule, le Papapapam !!!!
L’art du gimmick
Voici la définition du gimmick selon Wikipedia :
Un gimmick est une cellule de quelques notes de musique capable de capter l’oreille de l’auditeur. Le terme vient du jazz. Il est souvent très court, comme une petite phrase dont le son particulier, le dessin mélodique ou la formule rythmique imprégnera facilement la mémoire, donc la reconnaissance, donc l’identification.
C’est notamment cette conception qui me semble intéressante dans les extraits qui seront ici présentés. Tous utilisent le papapapam à la manière d’un gimmick. Il faudra néanmoins notifier à wikipedia que le terme ne vient pas du jazz, mais de Beethoven !
David Garrett
David Garrett est un violoniste étonnant. Après avoir connu des débuts à la Yehudi Menuhin, menant une vie de concertiste dès l’âge de 10 ans, il agrémente sa vie de virtuose avec des enregistrements plus rocks. Cheveux longs, grosses bagouzes et virtuosité echevelée, cette version de la 5ème Symphonie de Beethoven est l’exemple probant de sa virtuosité mêlée aux intonations du rock. On aime ou pas, tout est histoire de goût.
Harry Connick Jr
Harry Connick Jr dans dans la chanson « A blessing and a curse » de l’album Blue Light (mon préféré) reprend notre fameuse formule sur les vers (1’05) :
If I could rearrange history
And give it to you as a gift
There would be one more movement
In Beethoven’s fifth
Walter Murphy
Hit planétaire de Walter Murphy réutilisé dans « La fièvre du samedi soir » avec John Travaolta.
Saturday Night Fever
Les reprises de la reprise
Nous l’évoquions déjà dans notre billet précédent consacré au 4ème Prélude de Chopin : le statut d’icône semble définitivement acquis lorsque les réutilisations deviennent elles-mêmes réutilisées.
A+ – Enjoy yourself
La reprise datée de 1999 du rappeur A+ de la version de Walter Murphy datée de 1976 de la Cinquième Symphonie de Beethoven datée de 1808….
….. Version reprise en 2017 par Givenchy
Roll Over Beethoven
Lorsqu’il créa en 1956 sa chanson « Roll Over Beethoven », Chuck Berry lançait une provocation envers la musique à papa symbolisée par Beethoven. Toutefois Chuck Berry prenait soin de ne pas citer directement la 5ème de Beethoven. Se fut chose faite avec la version de l’Electric Light Orchestra.
Il est très amusant de constater que cette chanson, devenue un classique du rock’n’roll, s’en prenne à la figure de Beethoven comme représentante de la culture bourgeoise. En son temps ce papapapam était également une provocation faite par Beethoven. Par cette formule, il forçait le public à écouter sa musique, comme pour dire, « ça commence, maintenant bouclez la ! ».
Les citations du Papapapam chez Beethoven lui-même
La musique chez Beethoven est souvent affaire d’obsession. Nous l’avions déjà évoqué lors d’un précédent article, Beethoven répète son Papapapam 267 fois au cours de son seul premier mouvement. Figure entêtante, il réutilisera sa formule dans les troisième et quatrième mouvement autant comme gage d’unité au sein de ses mouvements que comme clin d’œil, mais également dans sa sonate Appassionata, ou encore dans son Ouverture d’Egmont.
Le Papapapam dans le 3ème mouvement de la 5ème
Le Papapapam dans le Final de la 5ème
Extrait du premier mouvement de l’Appassionata de Beethoven
Papapapam ? Papapapam ? Papapapam ? PAPAPAPAM !!!!!
Ouverture d’Egmont, oeuvre contemporaine à la Cinquième Symphonie
Papapapam, papapapam, papapapam, papapapam….
Le Papapapam chez Brahms
Brahms était absolument fasciné par la figure de Beethoven, à tel point qu’il attendit sa 43ème année années avant de composer sa Première Symphonie de peur de se confronter au boss…. Ici dans la deuxième partie de son requiem (composé lui à 35 ans), Ein Deutsche Requiem, Brahms cite le papapapam comme figure du destin, en l’occurrence funeste.
Ein Deutsches Requiem « Denn alles Fleisch, es ist wie Gras » de Johannes Brahms
pom pom pom pom….
PS : J’espère vous proposer encore de nombreux articles de ce type, sur une fréquence moyenne d’environ un article toutes les 3 semaines. N’hésitez pas à m’apporter votre soutien en likant ma page facebook située sur le lien suivant : https://www.facebook.com/papapapamfr.
A bientôt 😉
Jürgen
Greetings
I see that some of the videos on this site are no longer available because YOUTUBE account ASSOCIATED with this video has been terminated . I think that your site is for educational purpose and you should therefore be able to use videos for that purpose .
Best regards
Robert Katz