PAPAPAPAM : LES SECRETS DE LA FORMULE

C’est l’une des formules les plus célèbres de l’histoire de la musique. A tel point que le simple fait d’enchaîner 3 coups courts et 1 long suffit à nous l’évoquer.

Formule icônique

Le Papapapam est une véritable icône. Pour preuve, cette anecdote durant la Seconde Guerre Mondiale où ce thème devint pour les Anglais une formule de résistance : Pa-Pa-Pa-Paaammm désignant en langage morse la lettre V, synonyme de Victoire.

 

La lettre V en langage morse

 

Voici la définition de l’icône selon Wikipédia :

« Une icône culturelle est, selon Denis Meyer, une figure emblématique qui joue un rôle essentiel dans la construction de l’imaginaire social et de l’identité collective. […] Cette icône est facilement reconnaissable et représente généralement un objet ou une idée qui a une signification importante pour un large groupe culturel ». 

 

Quitte parfois à en perdre son sens originel ?

Extrait de l’épisode des Simpsons « Le Bon, les Brutes et la Balance » – Saison 16, épisode 14

 

Formule du génie

Formule iconique certes, mais également représentante du génie humain comparable aux savants E=MC² d’Einstein, ou encore « Etre ou ne pas être » de William Shakespeare.

C’est notamment autour de cette idée que le générique de la série Les Lapins Crétins joue afin de créer un décalage entre ladite formule et le caractère débile de ses personnages.

 

Ne saurait-elle être néanmoins qu’une admirable coquille vide ?

 

Formule de l’obsession

267…. C’est le nombre de Papapapam que comporte le seul premier mouvement ! Celui-ci durant en moyenne 7 minutes, cela fait donc un Papapapam toutes les secondes et demie. En fait le premier mouvement ne fait que répéter inlassablement la même chose. Le tour de force est que Beethoven nous répète 267 fois la même chose sans que l’on s’en rende compte.

C’est en ce sens que l’on se rend compte du prodige de la Symphonie dont la composition tient clairement de la gageure. Beethoven use de toute sa science, créativité, invention pour toujours relancer l’intérêt de notre écoute malgré cette obsédante répétition.

 

 

Formule Beethovénienne

Finalement cette formule et son traitement musical me semble parfaitement représenter ce qu’est le thème Beethovénien. Beethoven part toujours (ou presque) d’une formule simple (arpège, gamme, accord…). Puis, par un traitement musical sophistiqué, décompose, recompose, triture , destructure, restructure son thème pour arriver au grandiose.

En ce sens le thème de l’Hymne à la Joie me paraît en être l’illustration parfaite. Quand on y pense ce thème est d’une grande banalité (mi – mi – fa – sol – sol – fa – mi- ré – do – do – ré – mi – mi – ré – ré). Pour ce thème Beethoven utilise donc 5 notes.

 

L’hymne à la joie. La légende raconte que Beethoven alors parfaitement sourd, chantait seul dans les rues de Vienne le thème de l’Hymne à la Joie, prétendant à qui voulait bien l’entendre que celui-ci deviendrait le thème de la plus grande symphonie qu’il n’ai jamais composé. Beaucoup en déduire qu’il avait fini par perdre la raison.

 

Du simple au grandiose

 

Le Secret de la Formule

Et si finalement le secret de cette formule ne résidait pas dans la formidable capacité qu’avait Beethoven de partir de rien ou de presque rien, et d’y apposer la marque de son génie ? Un génie qui déconstruit, reconstruit, triture, isole, assemble, superpose pour finalement parvenir après bien des essais au sublime de l’âme humaine ?

Ainsi est construit ce Papapapam qui en plus d’être devenu l’une des plus grandes icônes de la musique est bien plus qu’une admirable coquille, mais l’essence du génie de Beethoven, sa plus parfaite synthèse.

 


 

J’espère vous proposer encore de nombreux articles de ce type. N’hésitez pas à m’apporter votre soutien en likant ma page facebook située sur le lien suivanthttps://www.facebook.com/papapapamfr.

A bientôt 😉

Jürgen

 

 

 

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*